Le Silure

au fil du temps tu t'y habitue et puis maintenant elle ne la dira plus jamais sa phrases ...

Salut la compagnie

retour pratiquement de vingt années en arrière

* Silure la vérité.

Ni monstre sanguinaire, ni poisson miracle.
Victime d'une réputation entretenue par les croyances les plus folle, le silure est en train de gagner ses lettres de noblesse.
Mais son expension rapide laisse tout de même planer quelques doutes.

""Ce qu'on dit aujourd'hui du silure, cette réputation de destructeur et de tueur sanguinaire qu'on lui fait, me fait penser à ce qu'on disait du sandre, quinze ou vingt plus tôt... Pour moi le silure est une véritable conquête pour le pêcheur: pensez qu'il devient couramment dix fois plus gros qu'une carpe, et que c'est un vrai battant, sur lequel on a encore beaucoup à apprendre".

Comme disait Jean Claude Tanzilli sur un Hors Série du Pêcheur de France, ils sont aujourd'hui plusieurs centaines, en Bourgogne et en Rhône
à la traque du Silure.

Un poisson mythique, dont ils tentent peu à peu de connaître les habitudes
et les goûts, au travers d'une passion dévorante, qui les conduit à traquer ce "gros poisson chat" un peu partout dans la Seille, la Saône, et le Rhône, où il semble aujourd'hui en pleine expension.
Mais sur la place, il faut bien reconnaître que tout le monde ne partage pas leur enthousiasme.
Chez le commun des mortels, c'est toujours la crainte et l'incrédulité qui l'emportent.
Attisées il est vrai, par une formidable campagne médiatique, qui envahit chaque année les colonnes de la presse locale, dès qu'arrive la belle saison; plongeurs attaqués par des silures monstrueux, baigneurs inquiétés par un "requin d'eau douce", populations d'oiseaux aquatiques dévastés sur la Seille, chiens dévorés vivants ou sauvagement amputés,
"autopsie" de Silure révélant les restes d'un nouveau-né...
Tout les éléments de la psychose sont réunis !
Il y aurait effectivement de quoi s'inquiéter si les scientifiques, gens sencés et raisonnables par définition, n'étaient pas là pour ramener la croyance populaire à de plus justes proportions.

*Sans danger pour l'homme.

Mêmes s'il peut, à l'occasion, se nourrir de petits mammifères et d'oiseaux aquatiques, il semble exclu que le silure puisse délibérément attaquer des humains, des chiens ou de quelconques mammifères qui se trouvent sur la berge, ou en bordure immédiate du cours d'eau.
En revanche, comme tous les êtres vivants, il peut être amené à se défendre...
Et comme il possède des moyens physiques qui sont nettement supérieurs
à ceux des poissons d'eau douce auxquels nous sommes habitués, ses attaques sont évidemment plus spectaculaires.
Mais sans qu'il y ait, pour autant, de quoi céder à la peur ancestrale du monstre, que nous gardons tous en nous.

*" le mâle est particulièrement agressif pendant la période où il garde les oeufs qui dure environ une semaine.
Il peut alors attaquer tous les intrus qui constituent une menace", explique
le professeur Caillère, de l'Université de Biologie de Lyon, qui travaille depuis plusieurs années déjà sur les Silures de la Seille et de la Saône.
"Sinon il est comme tous les êtres vivants: il attaque seulement pour se défendre et se nourrir".
Autrement dit, le développement du Silure dans nos eaux ne présente pas le moindre danger pour l'homme.
Pour les autres espèces de poissons en revanche, la question reste posée...
Et c'est, précisément, ce qui inquiète aujourd'hui une majorité des pêcheurs du Val de Saône: comme le souligne Robert Dubriont, président de la Fédération des AAPP de Saône et Loire,"il faudrait savoir s'il ne prend pas la place d'autres espèces".
Et, accessoirement, s'il n'exerce pas une prédation trop importante.

à suivre.

--------------------------------------------------------------------------------

suite:Silure la vérité.

*Il a sa place dans nos eaux libres.

L'ennui, c'est que les connaissances sur le "Silure français", et sur les conséquences de son développement, sont encore très restreintes.
Personne par exemple, ne peut dire avec certitude comment il est arrivé dans nos eaux, et surtout pourquoi il s'est brusquement développé au cours des années 80, dans la Seille et la Saône, et aujourd'hui dans le Rhône.

*Pour le savoir avec précision, répond le professeur Caillère, il aurait fallu faire des études précises", au moment où le "phénomène" s'est déclanché.
Et, aujourd'hui encore, on ne sait pas qu'elle est son influence sur les autres population des poissons.
Faute d'un "état des lieux précis" avant l'arrivée du silure, qui permettrait aujourd'hui d'effectuer des comparaisons. Seule certitude: la variété du peuplement est restée la même.
C'est à dire que l'arrivée d'un nouveau prédateur ne s'est traduite par aucune disparition de poisson.
Si l'on s'en tient à son régime alimentaire, le silure ne doit pas entrer en concurence directe avec les autres carnassiers qui peuplent nos eaux: il mange en effet beaucoup de poissons chat et de brèmes, auxquels brochets, perches et sandres, ne touchent pratiquement jamais.
Sur le terrain, les observations effectuées par les pêcheurs (à la ligne, ou professionnels au filet) montrent d'ailleurs que sandres et brochets sont toujours bien présents dans la Saône et la Seille.
Sur le plan de la prédation, pas de gros problèmes non plus: poissons chat, brèmes et gardons qui figurent régulièrement au menu du silure, ne sont pratiquement plus pêchés, et se développent, par fois de façon inquiétante, dans la plupart de nos cours d'eau.
Et dans le Val de Saône, tout le monde vous le dira, ils sont encore bien loin de l'extinction.
Pour les écrevisses américaines en revanche, le doute est permis: leurs populations diminuent dans la Saône, reconnaît le professeur Caillère, mais je crois que c'est essentiellement sous l'effet des dragages et des aménagements de berges.
Car, dans la Seille par exemple où l'on trouve tout autant de silures, nous n'avons remarqués aucune diminution chez l'écrevisse.
Globalement nos observations montrent que le silure a trouvé sa place dans nos eaux courantes".

*Pas de risque de prolifération.

Mais Robert Dubriont, président de la fédération de Saône et Loire, se dit aussi "anxieux de l'éventuelle prolifération" du silure.
Il est vrai qu'en cinq ou six ans, ses populations ont connu un accroissement considérable, comme en témoigne les captures, à la ligne ou au filet, qui deviennent chaque année plus nombreuses.
Mais pour le professeur Caillère, les risques de prolifération en rivière paraissent bien réduits.
Même en l'absence de prédateur.
De leur côté, les pêcheurs locaux ne se posent apparemment pas autant
de questions.
Ils sont en effet de plus en plus nombreux à rechercher spécifiquement le
silure: en été, on assiste à de véritables concentration de pêcheurs sur la Seille, tôt le matin et tard le soir, qui sont de toute évidence les périodes les plus propices.
Chez les marchands d'articles de pêche de la région, on reconnaît également que le "phénomène Silure" prend une place de plus en plus importante.""Ce sont des assidus, de véritables passionnés", comme Jacky Gréset, de Chalon-sursSaône.
Et depuis un an ou deux, on vient spécialement de plus en plus loin s'attaquer à ces énormmes poissons essentiellement de Paris, et des grandes villes des environs".

*Un formidable poisson de sport.

Logique, après tout: avec les poids qu'il atteint et la puissance qu'il déploie
lorsqu'il est piqué à l'hameçon,le Silure est de loin le plus beau poisson de sport que nous possédions aujourd'hui dans nos eaux.
Pratiquement dans tous les grands cours d'eau de seconde catégorie, où l'on s'inquiète aujourd'hui de la prolifération des brèmes et des poissons blancs en général, il peut permettre de "valoriser" des espèces qui n'intéressent plus grand monde.
Et peut surtout vous donnez le plaisir de tenir une bête de 30 kilos ou plus, qui va se battre pendant plus d'une heure et remorquer votre embarcation sur plusieurs centaines de mètres... Comment résister à pareille tentation?
Mais attention "il ne faut pas croire pour autant qu'il représente la panacée, averti Michel Holl, du Conseil Supérieur de la Pêche.
Il ne va pas supprimer les brèmes dont on ne sait aujourd'hui que faire.
Pour améliorer la situation dans nos cours d'eau, il faut plutôt corriger le milieu en travaillant les populations, en quantité , et traiter les pollutions.
Pour le cas du silure, il faut aussi tenir compte de la demande des pêcheurs, qui veulent des gros poissons, mais il faut rester prudent.
Prenons par exemple le sandre:j'affirme qu'il ne s'agi ni d'un échec ni d'une réussite.
Mais il faut bien reconnaître que l'on trouve aujourd'hui de moins en moins
de brochets dans les eaux libres: il est sûr que ce sont les aménagements
de rivières et de fleuves qui ont conduit à sa disparition, mais je suis persuadé que le sandre a empêché que l'on fasse bien attention, et que l'on prenne toutes les mesures qui s'imposaient pour sauver le brochet qui n'a plus aujourd'hui de zones de reproduction."
Pour le professeur Caillère, le silure est "un poisson bien adapté aux plans d'eau et aux cours d'eau de la zone à brème et théoriquement, il ne nuit pas aux autres carnassiers.
En rivière, les risques d'une éventuelle prolifération paraissent également très réduits pour le tourisme".... mais pas question pour autant, d'aller" mettre du silure partout".
Du moins, pas tant que les mystères de son comportement et de son influence à long terme sur les autres espèces, ne sont pas comme connues avec précision: "La question est posée, j'attends que les Pouvoirs
publics me donnent les fonds nécessaires", conclut le professeur Caillère.

Dans l'immédiat, nous devons donc nous contenter des populations existantes..Mais ce n'est pas déjà si mal !
Dans la Loire, par exemple, le nombre de captures ne cessent d'augmenter: il s'agit encore de poissons de taille modestes (une dizaine de kilos en moyenne) mais ils risquent maintenant de grossir assez vite.
Et de toutes façons, la Seille, la Saône et le Rhône à l'aval de Lyon, sont suffisemment bien peuplés pour qu'on leur consacre quelques jours de pêche, au printemps ou à l'automne.
Avec, à la clef, la possibilité de piquer l'un des "monstres" de 60 kg et plus
qui, aux dires des riverains, peuplent aujourd'hui toutes les fosses profondes de la Saône...
Que demander mieux !

PS: je ne sais pas si vous aviez remarqués, mais à l'époque on essayait de s'occuper de la moindre pollution
Quand à présent

Bonjours Kim.
Très intéressant comme sujet et merci pour la description.
Petite quesion:il y a seulement ces deux endroits pour la prédence du silure dans la région?
En période de fraie les oeufs sont-ils en grande quantité?

Picsou

il y a du silure un peu partout. Près de chez moi et de chez Razor je crois me souvenir avoir lu dans le journal le récit d'une grosse prise dans l'Allier à Mezel dans le puy de dôme il y a 10-12 ans

Le plus gros, qui avait été pris dans un fleuve russe devait un peu plus de 300 kilos

Salut Picsou, pour la réponse je te répondrais très prochainement

kim.

ici en moselle on en trouve aussi , perso je n'en ai pas encore pris , mais mon pote et son fils eux oui, le plus grand faisait que 1,36m , et tous les pecheurs de carnassiers du coin racontent leurs prises .

Salut Big Luc

Une pièce de 1, 36 m c'est déjà beau, le plaisir pour ses pêcheurs c'est de piquer le plus gros

Bonne journée

Quel genre d'équipement et de montage utilise pour le silure?

Du matos très puissant Picsou

Chez moi on en a pas encore beaucoup... 1 seul capturé d'environ 20 kilos.

picsou a écrit:

Quel genre d'équipement et de montage utilise pour le silure?

quelque video a voir sur ces monstre d eaux douce
http://www.silurusglanis-video.com/
a voir aussit les photos sur le meme forum de passioné du silure



au plaisir de te lire et te te rendre service picsou
:vénéré: :vénéré:

Un gros merci Spike pour ce lien.elles sont très bien présentées les vidéos.

salut les gars,

je viens de lire ce sujet de bout en bout et je m'intérroge beaucoup sur ce poisson.

As t'on quelques réponses a présent sur des incidences néfastes sur nos rivieres et nos fleuves de ce fameux silure ? est-ce un nuisible , j'ai beaucoup discutté sur ma récente prise d'un moustachu avec des pêcheurs et beaucoup m'ont dis : "tu l"as pas relaché au moins ? c'est une sa....ie cette bestiole ,ça bouffe tout et du coup il n'y a plus de sandres et de brochets !"
je juge cet argument un peu leger, et je voudrais savoir si quelque uns d'entres vous en savent plus depuis la diffusion de ce sujet ?

Moi, de ce que j'ai pu lire sur les différents sites/forums à propos de ce poisson, mon avis est toujours le même, à savoir qu'il y a beaucoup d'idées préconçues et fausses sur ce prédateur, qui mange peu proportionnellement à son poids. Il n'attaque pas les autres carnassiers que sont le Sandre et le Brochet et se nourrit surtout de grosses brèmes. Il est victime de ce qu'a été victime le sandre à son apparition sur notre territoire à la fin des années 70, à savoir la peur du nouveau, peur accrue par son aspect peu attirant et sa taille imposante. Je n'ai lu aucune étude montrant que ce poisson était un danger pour la pérennité d'autres espèces quelles qu'elles soient.

J'entends ce que tu écris , et j'aimerai tant que tu aies raison .

le souci avec les especes importées , c'est que parfois , au debut de leur introduction , tout est beau mais , 20 ans apres , on se rend compte qu'on a fait une enorme connerie .

j'ai rien contre le silure mais j'espere juste que c'est pas une connerie .

et pour le moment , j 'en sais rien

On avait les mêmes avis pour le Sandre il y a 30 ans ;)

Je partage l'avis du chef , d'autant plus que vu le nombre de petits becs que je prend dans le cher ,même fleuve ou j'ai pris le moustachu, la cohabitation semble établie, mais ce n'est que mon avis

ne t'inquiète pas mon ami, tu vas l'entendre souvent ça....


comme l'a dit le chef, ce sont des conneries, des idées préconçus
laisse tombé ;)

On manque de recul , et j'ai du mal à croire que le silure ne fait aucun dégât .
Ce qui me gêne plus , c'est que c'est devenu une pêche tellement commerciale , avec des enjeux financiers importants , qu'il y a des personnes dont on ne peut espérer l'objectivité .

Et puis cela n'a rien à voir , mais je suis amoureux d'une truite , admiratif du brochet et de la perche , en extase devant les couleurs du sandre .
Mais le barbichu , je le trouve moche........

scorpion rouge a écrit:

Et puis cela n'a rien à voir , mais je suis amoureux d'une truite , admiratif du brochet et de la perche , en extase devant les couleurs du sandre .
Mais le barbichu , je le trouve moche........

la je suis d'accord, mais en inversant la perche et le sandre ;)

sans oublier le black que j'aime beaucoup aussi ;)

je me repete , j'ai rien contre le silure mais j'ai qd meme des doutes sur la place qu'il va occuper dans nos ecosystemes

rdv dans 20 ans , on en saura plus ...

En espérant que l'on ne joue pas trop aux apprenti sorciers....

moi je sais pas trop si le silure est néfaste pour les autres carnassiers mais

il vrai qu'il est impressionnant comme poisson ,une fois quand je parler avec un pêcheur, il ma dit qu'un pêcheur de silure avait quand même retirer cinq ou six brème de presque un 1kilos de sont estomac

donc pourquoi il ne s'en prendrai t-il pas aux carnassier??
même si s'est pas "la bête noire" de la pêche ,faudrait pas que sa le devienne

à une 20km de chez moi coter ardéchois ,il y a même un promeneur qui serait fais bouffer sont épagneul par silure alors que le chien buvez au bord du Rhône


enfin on peut entendre toute sortes d"histoires