Il ne faut pas tuer le bar aux oeufs d’or
“Dans le cas du bar, estimait l’an dernier l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), les régles de gestion actuelles ne permettraient pas de faire face à une baisse soudaine de la pêche”.
Cet avertissement a été entendu par les pêcheurs professionnels. Mais pour cela, il a fallu que les ’ligneurs’ opérant dans la pointe bretonne tirent la sonnette d’alarme. La raison ? Une diminution sensible, depuis trois ans, de cette ressource d’une grande importance économique pour la profession dans son ensemble.
Maintenir le niveau de la ressource
Rien de tel cependant en Manche Est où la flottille de ligneurs de Saint-Vaast-la-Hougue et de Barfleur, continue à pêcher correctement. Tout comme les chalutiers, même si leurs apports sont irréguliers à cause des conditions météorologiques changeantes. C’est précisément dans cette situation correcte de pêche “qu’il est plus facile de mettre en place des mesures de gestion propres à maintenir le niveau de la ressource et prévenir une dégradation difficile à maîtriser par la suite”, fait observer l’Ifremer. D’où la volonté des pêcheurs professionnels d’instaurer des règles de gestion pour le bar, espèce dont la pêche n’est pas limitée en quantité par l’Europe bleue. Le Comité national des pêches évoque “un recensement des flottilles pratiquant de façon ciblée la pêche du bar, la création d’une licence et un renforcement du contrôle”. A côté de ces mesures destinées à stabiliser la pression de pêche, l’Ifremer suggère “de préciser les conditions d’accès à la ressource à la fois chez les professionnels, entre les différents métiers pratiqués (chalutiers, ligneurs, plaisanciers), ainsi qu’entre les profes
kim