Je me rappelle d'une pêche assez inatendue que j'ai réalisée avec mon ami Alexandre, mon compagnon de pêche de mon adolescence!
Il avait un ami à lui qui habitait un petit lotissement en "banlieue" de Montluçon, donnant sur des champs de culture, à proximité d'un échangeur conduisant à l'autoroute A71.
Un jour, Alexandre m'appelle chez moi et me dit: " prends une canne à pêche, des vers, et rejoins moi chez "X" (je me rappelle plus du prénom de cet ami)
Un peu étonné, je ne cherche pas à comprendre, car je connaissais bien Alexandre, et je savais que s'il me disait, c'est qu'il y avait un "bon coup" à faire, souvent d'ailleurs pas "réglementaire"
J'enfourche donc ma mobylette après avoir pris dans la précipitation quelques affaires pour pêcher "au toc" et je retrouve Alex chez cet ami qui ne pêchait pas.
Sa maison était donc située à proximité de cet échangeur duquel elle était séparée par un champs de céréales et un talus assez abrupte.
En bas de ce talus, il y avait un fossé qui se terminait pas une sorte de "trou" dans lequel les gens, à partir de l'échangeur, s'arrêtaient pour y balancer toutes sortes de merdes (machines à laver, détritus, roues de voiture, etc, etc..)
Ce fossé, à la période des pluies, se remplissait d'eau et donnait sur un petit ruisseau situé à quelques centaines de mètres qui lui même se jetait dans le Cher, qui coulait à Montluçon.
Quand le Cher était en crue, le petit ruisseau "gonflait", et le courant passait dans ce fossé, le transformant en petit "ru" se terminant en cul de sac dans ce fameux trou, véritable dépotoir.
Ce jour là, j'arrivais donc chez cet ami et Alexandre de me dire "tu vas halluciner, monte ta canne!"
Et nous voila partis vers ce "fossé" qui était alors à sec, hormi le trou, un peu plus profond, qui conservait un peu d'eau, à peine une dizaine de centimètres.
Alexandre me dit alors de m'approcher à pas feutrés du trou, et de regarder discrètement!
Quelle ne fut pas ma surprise, en passant la tête à travers les arbres, de constater des sillons dans l'eau, provoqués par des poissons qui, à ma vue, prirent la fuite pour se réfugier qui sous la machine à laver, qui sous le pneu, qui sous n'importe quel détritus se trouvant là
Ce jour là, nous avons pêché quelques dizaines de minutes, et nous avons sorti de ce trou plus d'une dizaine de truites farios sauvages, dont la plus belle dépassait les 30cm
Ces truites avaient en fait remonté le courant lors de la dernière crue, en provenance du ruisseau, voir du Cher, et s'était faites piégées dans ce trou une fois la décrue amorcée!
Elles étaient affamées et se sont ainsi jeté en un rien de temps sur les vers que nous leur avions présentés!
On a donc réussi une pêche miraculeuse dans un fossé dépotoire, dans lequel on peut se vanter d'avoir pris des farios sous une machine à laver ou sous un pneu de vélo