bonjour a tous
ayant un peu de temps cette AM , je vous poste ces premier resultats d etude mené dans la haute garonne , bien évidement , ces études ne sont pas terminées et je vous posterais les autres infos quand elles seront disponibles
bonne lecture
LES CAMPAGNES D’ÉTUDES
Ce sont plus de 1700 truites qui
ont été marquées entre octobre 2014 et septembre
2016 par introduction dans la cavité
abdominale d’une puce électronique ou PIT Tag.
Ces PIT Tags permettent de détecter le passage
des poissons au niveau de 3 antennes fixes disposées
sur la largeur de la rivière , une en amont , une au milieu et la derniere en aval
En complément, un suivi est réalisé à l’aide d’une
antenne mobile sur environ 700m . Sur
une année, on observe des mouvements de faible
amplitude pour la majorité des poissons. La prospection
par antenne mobile tendrait à le confirmer
avec des linéaires de rivière fréquentés de
moins de 100m (domaine vital), pouvant s’étendre
à plus de 300m pour certains individus. Le gros
de la troupe navigue sur 35m environ. Le suivi suggère que quelques grands voyageurs
peuvent dévaler sur plus d’1 km.
On note une activité marquée entre octobre et
janvier avec un pic entre novembre et décembre
ce qui correspond à la période de reproduction
(remontée de 2 individus dans un affluent). De manière globale, on observe autant de
mouvements de dévalaison que de montaison.
Nous n’avons encore aucune idée du pourcentage
de réussite entre les sujets qui se présentent au
pied d’un obstacle et ceux qui parviennent à le
franchir.
Le rôle de l’hydrologie n’apparait pas clairement :
certains individus semblent bouger à l’occasion
de coups d’eau, d’autres se déplacent durant la
période d’étiage estival et certains semblent rester
dans la même zone, quelle que soit l’hydrologie.
Il faut noter que la riviere a l etude n’a pas connu
de fortes crues depuis le début de l’étude et que
le nombre de juvéniles marqués était en 2014
et 2015 très inférieur à la normale. Le 15 février
2015, lors d’un pic d’eau, 12 individus juvéniles ont
dévalé.
Il n’y aura pas de nouveaux marquages cette
année mais un suivi de la cohorte avec la recapture
de poissons marqués, particulièrement les
juvéniles, grâce à la bonne reproduction de 2016.
Nous avons connu une année «normale» en terme
de reproduction ; nous espérons une année «normale
» en terme d’hydrologie, notamment avec les
pics attendus au printemps 2017.
Le suivi des truites marquées par des puces a permis d’observer finement le comportement
de certains poissons. C’est le cas d’une truite
de 25 cm capturée, marquée et relâchée dans une zone
profonde située immédiatement sous les antennes de
détection. Ce poisson a été détecté à 84 reprises sur 33
jours de suivi ce qui représente une moyenne de plus
de 2 passages par jour. Voilà donc une truite qui semble
avoir la bougeotte mais qui reste fidèle malgré tout à
son lieu de vie. Ses déplacements s’organisent tous les
jours , probablement pour se nourrir. Durant les 15 derniers jours
de novembre 2014, elle a été très ponctuelle puisque
ses mouvements se sont espacés de 7h30 en moyenne .Bien évidemment cela doit changer selon les saisons.
Ces mouvements journaliers reflètent donc bien l’activité
d’une truite adulte pendant une période plutôt
froide entre son lieu de repos et sa zone de chasse.